Centre aquatique de Milly-la-Forêt
À Milly-la-Forêt dialoguent histoire et modernité : d’un côté, les Halles, les peintres, les plantes, la forêt ; de l’autre, Cocteau et Tinguely. Son centre aquatique s’inscrit modestement dans cette conversation. C’est ainsi que, ponctuellement, le jardin zen accueille des plantes emblématiques de la ville et que les jeux d’eau de la pataugeoire s’inspirent de Tinguely, sans oublier la qualité environnementale d’ensemble du projet : le toit végétalisé des annexes et les formes de la canopée.
- Piscines municipales
- Maîtrise d'ouvrage
- Communauté de Communes des 2 Vallées
- Maîtrise d’œuvre
- Architectes
- — Mandataire : AP-MA architecture
- BET fluides
- Soja Ingénierie
- BET structure
- SEBAT
- Surface
- 7500 m2 (hors locaux techniques)
- Coût des travaux
- 8 M€ (valeur septembre 2017) Consulter le détail des surfaces et leurs coûts
Bureaux d'études
Une conception lisible
en trois parties
Au centre du centre aquatique, l’axe fonctionnel perpendiculaire à la « voie d’accès » regroupe l’entrée, l’accueil, les distributions et à l’étage les bureaux et locaux du personnel. Au nord, sur la partie la plus étroite de la parcelle, sont distribuées les annexes sportives et techniques. Au sud, les bassins et le centre de remise en forme sur deux niveaux profitent au maximum de vues sur les espaces solarium extérieurs. L’entrée, proche du centre du parc des sports, facilite tous les accès, depuis les parkings, le collège et la gare routière. Le bâti est rehaussé d’un mètre au-dessus du terrain naturel pour s’affranchir de la présence d’eau à faible profondeur. L’entrée principale, avec l’effet de parvis, est donc placée dans la partie intérieure de cette voie d’accès, ce qui permet de conforter la centralité du centre aquatique depuis le collège et depuis la gare routière. La piscine assume donc un rôle de pôle central organisateur du parc sportif.
Au milieu de la forêt,
une piscine
Le centre aquatique est construit sur le site d’une ancienne piscine. Tous les arbres de celle-ci sont conservés et l’honorable cèdre bleu est mis en scène aux yeux du public durant son parcours au sein de l’équipement. Ces arbres se font les témoins d’une mémoire collective pour tous les habitants qui ont fréquenté l’ancien site. Plus encore, la forêt intègre même l’édifice. Le graphisme des structures porteuses de la couverture en bois lamellé collé annonce les structures porteuses de l’intérieur : dans le hall des bassins, la couverture constitue une véritable canopée. Les visiteurs évoluent en pleine forêt, mais à l’intérieur du bâtiment, cette fois-ci. La nuit, naît depuis la rue de la Chapelle-Saint-Blaise une perception en fondu enchaîné des arbres réels, du graphisme représentant des arbres en façade et des ombres des arbres porteurs de la charpente.
Silhouette
et matériaux
La double silhouette du bâtiment se lit à partir d’une base minérale solide et d’une toiture courbe portée par des faisceaux de troncs et de branches qui lui confèrent la légèreté végétale d’un jardin suspendu. Sur la façade sud, vue depuis la rue de la Chapelle-Saint-Blaise, la courbe du toit se démarque de la partie opaque centrale qui, comme un fond d’écran, la met en valeur. Les arbres de la charpente et la toiture en forme de canopée se dessinent dans la transparence de la lumière du jour. Le choix des matériaux contribue par ailleurs aux qualités fonctionnelles et visuelles du bâtiment. La pierre marque la façade, le bois détermine les structures porteuses et des panneaux de fibrociment teintés dans la masse habillent le reste de la façade. Une grande verrière, au-dessus du muret de regroupement, renforce par son apport d’éclairage zénithal l’effet de séparation entre les deux sous-espaces, d’un côté le bassin de nage, de l’autre côté le bassin d’activité. La toiture végétalisée des vestiaires, outre ses performances au plan de l’isolation, apporte une qualité visuelle car elle sera vue depuis le parc des sports et depuis les fenêtres du premier étage.
Plus de photos
Photo © Géraldine Bruneel 
Photo © Géraldine Bruneel 
Photo © Géraldine Bruneel 
Photo © Géraldine Bruneel 
Photo © Géraldine Bruneel
Plan
Développement durable
Conception bioclimatique
- — Les apports solaires thermiques d’hiver et de mi-saison sont favorisés par de grandes surfaces vitrées à l’est et au sud dans la halle bassins.
- — Une protection solaire bien orientée de la halle bassins permet d’éviter la surchauffe l’été tout en récupérant les apports solaires d’hiver et de mi-saison.
- — La lumière naturelle est présente dans tous les espaces.
- — La ventilation naturelle est privilégiée par la présence d’ouvrants en façade et en toiture de la halle des bassins dimensionnés et disposés de sorte à favoriser le flux d’air vers les sorties en partie haute. Cette configuration permet de réduire le fonctionnement de la centrale de traitement d’air au strict minimum, générant ainsi des économies d’énergie.
- — La végétalisation de la toiture des vestiaires contribue également à la conception bioclimatique du bâtiment. Celle-ci améliore l’isolation tout en favorisant l’inertie thermique du volume.
Gestion de l'eau
- — Les eaux de lavage des filtres sont récupérées et réutilisées au moyen d’un système d’ultrafiltration, ce qui permet une économie d’eau de 3 000 m³. L’eau étant chauffée, cela permet également des économies d’énergies.
- — L’équipement est pourvu d’un système de désinfection à l’ozone, ce qui permet d’améliorer de manière importante la qualité d’air et d’eau. Avec ce système, on ne ressent plus les picotements sur les yeux et sur la peau que nous pouvons retrouver dans des piscines traitées exclusivement au chlore. De plus, la qualité de désinfection permet de réduire considérablement les consommations d’eau.
- — Un forage d’alimentation en eau des bassins sera créé depuis la géothermie permettant de puiser dans une ressource naturelle et renouvelable plutôt que sur le réseau d’eau de ville.
Gestion de l'énergie
- — 85% des besoins en énergie de l’équipement sont assurés par une installation géothermique basse température. Le temps de retour sur investissement de l’installation grâce aux subventions est inférieur à 6 années.
- — La part de gaz, qui est très minoritaire puisqu’elle ne fonctionne qu’en situation de secours et en appoint de la géothermie, s’appuie sur une chaudière à condensation à haute performance.
