Centre aquatique de Meaux
En plein cœur de ville, le centre aquatique de Meaux conçu par AP-MA architecture évoque la forme d’un long monolithe construit hors-sol, dans lequel s’articulent plusieurs espaces de baignade et, en extérieur, une superposition de solariums organisés en terrasses.
- Maîtrise d'ouvrage
- Communauté d'Agglomération du Pays de Meaux
- Maîtrise d’œuvre
- Architectes
- — Mandataire, économie, acoustique, paysage, VRD : AP-MA architecture
- — Architecte d’opération : Agence Asselineau
- BET fluides
- Soja Ingénierie
- BET structure
- SEBAT
- Surface
- 2165 m2 (hors locaux techniques)
- Coût des travaux
- 7.3 M€ (valeur 2017) Consulter le détail des surfaces et leurs coûts
Bureaux d'études
HORS-SOL
Devant l’étroitesse de la parcelle, AP-MA architecture a choisi de construire en limite séparative immédiate du collège, calant ainsi le projet au nord et créant un principe fort de circulation de la rue Braille à la partie basse de la parcelle vers la nature. L’entrée de la piscine est directement installée sur la rue, afin de créer un signal fort. Pour se soustraire aux puissantes contraintes du PPRI, le cœur du projet est situé hors-sol, à 4 m au-dessus du niveau du terrain naturel, ce qui présente plusieurs avantages : une valorisation de l’image de l’édifice et un enrichissement de tous les points de vue offerts, une sécurisation globale du bâtiment et une absence de cuvelage car tous les locaux, y compris les locaux techniques, sont au-dessus de la cote des plus hautes eaux, une organisation plus généreuse des pentes vers le chemin de randonnée. Le centre aquatique s’organise donc autour de deux niveaux : le niveau haut des espaces aquatiques (rez-de-chaussée) et le niveau bas des locaux techniques et fonctionnels (rez-de-jardin).
MONOLITHE OBLONG
La réponse architecturale repose sur le principe affirmé de deux volumes. La forme longue et rectangulaire d’un grand monolithe évoque une figure de pont couvert ou d’embarcation venue s’échouer là. Elle accueille le hall des bassins sur toute la longueur sud et est posée sur un socle plus sombre qui la soutient et la protège. Cette paroi au sud est mise en valeur par une façade « filtre » agencée de panneaux blancs de différentes tailles composant de manière aléatoire la double peau en couverture protectrice des larges parois vitrées du hall des bassins. Sur cette trame, les éléments opaques sont plus denses dans les parties hautes pour se protéger du soleil et de la présence des hauts bâtiments d’habitation en proximité. En revanche, les transparences sont plus nombreuses en partie basse pour laisser entrer la lumière à hauteur des plages et profiter des rayonnements solaires en hiver. Une coursive entre ces deux parois offre un cheminement abrité, ouvert sur les bassins, reliant les stationnements à l’accueil et plus largement l’espace urbain de la rue aux espaces naturels au bas de la parcelle.
SOLARIUMS EN TERRASSES
Sur la rue, le projet définit un parvis bas, dans la continuité du trottoir, et un parvis haut, accessible par un escalier monumental. Sur ce parvis haut, en se retournant, le regard s’ouvre alors sur le hall d’accueil, conçu dans une forme volontairement très transparente. Ce sont en fait tous les bassins qui s’offrent dans une longue perspective où se jouent de riches jeux de lumière, de scintillement de l’eau, d’équilibre des proportions sous l’effet de la doublure tramée de la paroi vitrée : bassin de nage moins ensoleillé, bassin d’activité et de détente vers la lumière, espace pour les petits dans une alcôve tranquille et sécurisée. En arrière-plan, sur la façade vers l’ouest, des solariums sont organisés en terrasses en bois sur pilotis capables de rendre naturel le passage du solarium haut à un solarium intermédiaire, et enfin au solarium retrouvant le niveau naturel du sol dans une ambiance d’aménagement balnéaire. Toute cette construction est habillée par des écrins de plantations, avec des vocations multiples, permettant de séparer des sous-espaces, et surtout de gérer les interfaces avec l’environnement et ses nuisances.
Plus de photos
Photo © Geraldine Bruneel 
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