Centre aquatique de Saint-Amand-les-Eaux
Bâti en bordure d’un canal, le centre aquatique de Saint-Amand-les-Eaux, empreint de poésie, déploie chacun de ses volumes comme autant de pétales délicats qui dévoilent bassins et espaces fonctionnels. À sa livraison, il s’agissait en France de la première piscine totalement chauffée air et eau par une PAC en géothermie.
Le centre aquatique de Saint-Amand-les-Eaux reçoit en 2024 le label "Architecture contemporaine remarquable" de la part du ministère de la Culture
- Maîtrise d'ouvrage
- Communauté d’agglomération de La Porte du Hainaut
- Maîtrise d’œuvre
- Architectes
- — Mandataire, économie : AP-MA architecture
- BET fluides
- Soja Ingénierie
- BET structure
- Sicre
- BET acoustique
- Acoustibel
- Surface
- 4033 m2 (hors locaux techniques)
- Coût des travaux
- 10.5 M€ (valeur 2014) Consulter le détail des surfaces et leurs coûts
Bureaux d'études
EFFET DE PÉTALES
Le projet s’inscrit dans un site urbain et fluvial avec à proximité le canal de la Scarpe et le port. Au loin, se distinguent les formes longues des bâtiments de ville à R+4, marquées par la présence verticale du beffroi qui devient un repère central de la composition de l’édifice. En cohérence et en harmonie avec le site, le centre aquatique vient ainsi capter les éléments marquants du paysage, à la fois proches, en orientant le hall bassin d’apprentissage vers la capitainerie, et lointains en privilégiant des vues vers le beffroi depuis la coursive des gradins. L’équipement se définit donc à partir d’un point central autour duquel se répartissent les différentes composantes, selon plusieurs directions, dans un effet de pétales : trois volumes quasi indépendants pour le bassin sportif, le bassin d’apprentissage, les espaces annexes.
INTERSTICES
Situé en zone inondable, tout l’édifice est surélevé de 2,5 m, ce qui renforce les vues dominantes sur les différents atouts du site. Le centre aquatique d’AP-MA architecture est ainsi posé sur un soubassement de béton matricié, parfaitement adapté aux risques d’inondation, résistant et facile d’entretien. On accède à l’équipement par une passerelle et un escalier qui enjambent un paysage de marais dans une marche d’élévation progressive vers le parvis et l’accueil. L’organisation en pétales définit des espaces interstitiels : l’organisation de l’accès et de l’accueil, la cour de service, parfaitement dissimulée de l’accès par le volume d’un pétale, le lien avec l’extérieur et le solarium organisé en balcons successifs et terrasses vers l’extérieur.
TOITURES COURBES
Cette composition est totalement assumée par les courbes des toitures qui renforcent immédiatement cette image de pétale, confortent le propos et renseignent immédiatement sur les fonctions de l’équipement. Les façades retrouvent ainsi l’identité générale du projet, dans ces courbures qui traduisent le plan-masse. Les lignes sont pures, tracées par une charpente en bois et métal et allégées par les traits fins des doubles poteaux supports en façade. Le centre aquatique devient donc le nouveau point central de la composition urbanistique du lieu et s’affirme comme élément fédérateur du quartier en devenir. À la fois intégrée et repérable, la silhouette fonctionne avec cohérence quel que soit le point de vue de l’observateur.
« Nos écoliers apprennent désormais à nager dans un cadre moderne conçu pour les sportifs et les familles. Ce centre aquatique est celui des habitants et je me réjouis que les lieux accueillent une œuvre d’art dont nous sommes tous un peu propriétaires. »
Plus de photos
Photo © D.R. 
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Photo © Stefane Buvot
Plan
Développement durable
Économie en énergie sur 30 ans grâce à la pompe à chaleur sur géothermie et à la déshumidification thermodynamique
Gestion de l'énergie
— Pompe à chaleur sur géothermie : la géothermie sur aquifères permet l’utilisation de l’énergie thermique disponible dans les nappes souterraines. C’est une ressource énergétique à la fois : locale, qui ne nécessite pas de transport ; renouvelable, sans déchet et avec des émissions carbone réduites. 29 000 tonnes de CO2 seront évitées sur 30 ans, soit 290 000 000 km en Clio = 7 250 fois le tour de la Terre.
Économie en eau sur 30 ans grâce à l’approvisionnement en eau neuve sur nappe
Gestion de l'eau
— Approvisionnement en eau neuve sur nappe : au centre aquatique de Saint-Amand, l’eau de remplissage des bassins vient de la nappe phréatique et non pas du réseau d’eau potable : c’est une technique très rare.
— Récupération des eaux de lavage des filtres par ultrafiltration : la consommation d’eau pour le lavage de filtres dans les centres aquatiques traditionnels dépasse régulièrement 4 000 m3 par an. En utilisant la technique de l’ultrafiltration, 85 % de ce volume peut être économisé par le recyclage en boucle de l’eau de lavage de filtre. 180 000 m3 d’eau seront ainsi économisés sur 30 ans, soit 600 000 €.
Part de réduction du coût d’exploitation par rapport à une solution 100 % gaz, sans ultrafiltration, sans déshumidification thermodynamique et avec eau du réseau
Gestion de l'air
— Déshumidification thermodynamique de l’air : l’intégration d’une pompe à chaleur électrique à la centrale de traitement d’air du hall des bassins permet d’assurer à elle seule le maintien en température de l’eau des bassins. L’intérêt de ce type de déshumidification est aussi de limiter les entrées d’air froid en maîtrisant l’humidité dans le hall des bassins tout en réduisant le recours à l’utilisation d’air neuf. Les besoins en chauffage sont réduits de 40 %.
