Centre aquatique du Grand Dax
Accessible depuis un parvis évoquant les places minérales de la ville thermale de Dax, le centre aquatique prolonge les équipements urbains liés à l’eau. Enserré dans un écrin végétal, le projet architectural s’est dessiné en réponse à trois thématiques : l’optimisation de la lumière naturelle, la gestion de l’ensoleillement et la protection de la pluie. En résulte une silhouette originale, ondulante, lisible et élégante, pour un équipement dédié à tous, à l’image simple, modeste et forte à la fois.
- Piscines municipales
- Maîtrise d'ouvrage
- Communauté d’Agglomération Grand Dax
- Maîtrise d’œuvre
- Architectes
- — Mandataire, économie, acoustique, paysage/VRD, signalétique : AP-MA architecture
- — Architecte d’opération : Atelier d’architecture Claret Lebecq
- BET fluides, SSI, HQE
- Soja Ingénierie
- BET structure, OPC
- VERDI Ingénierie
- Surface
- 2743 m2 (hors locaux techniques)
- Coût des travaux
- 8.24 M€ (valeur novembre 2019) Consulter le détail des surfaces et leurs coûts
Bureaux d'études
Parallélépipède
surélevé
La volumétrie du centre aquatique est matérialisée par un parallélépipède bien identifié et de proportions harmonieuses. Il est délicatement posé sur une nappe horizontale regroupant les auvents et les locaux annexes placés au nord. Le tout est surélevé d’un mètre au-dessus du terrain naturel pour limiter les risques d’inondation. Un large vitrage indique l’accueil, posé sur le parvis. À droite, les vestiaires d’été rythment la façade alternant pleins et vides vitrés et offrant une vue cadrée sur les espaces extérieurs de baignade et le splashpad, suscitant l’envie de s’y rendre. À gauche, la disposition des vitrages reprend les mêmes formats dans un jeu de miroir bienvenu.
Lamellisation protectrice
et graphique
Côté sud, pour concilier contrôle de l’effet de serre l’été et besoin de lumière naturelle l’hiver, la façade du hall des bassins est largement vitrée en partie basse. La protection solaire est alors assurée par un large auvent débordant de près de 3 m sur toute la longueur de la façade. En partie haute, le vitrage se prolonge jusqu’au plafond afin de garantir un éclairage naturel en toute saison. Pour se protéger des rayonnements solaires et de la surchauffe, la façade est entièrement habillée de brise-soleil constitués de lames verticales métalliques blanches. Ce dispositif graphique définit la signature architecturale de l’édifice, en évoquant l’onde aquatique grâce aux différences de profondeur des lames. Un vaste auvent abrite également une partie du parvis d’accueil. Ces auvents protègent également de la pluie.
Fonctionnalité et exploitation
souples
L’accueil s’ouvre largement sur le hall de baignade et notamment sur le bassin ludique au premier plan, le plus attractif. Les accès aux trois zones de vestiaires (séparés mais mutualisables) sont clairement identifiés et contrôlables. L’entrée dans la pataugeoire est rapide et sécurisée pour ne faire courir aucun risque aux enfants. Le sas d’accès au bassin extérieur assure une mise à l’eau confortable au chaud et une mise à l’eau PMR. Le bassin nordique est parfaitement protégé des vents par le bâtiment, les auvents et une haie arborée sur son côté ouest. Le public non baigneur n’est pas oublié : il profite d’un bel espace d’attente et d’une coursive dominant le hall des bassins. Le personnel jouit quant à lui de locaux lumineux et d’un parking sécurisé. Différentes circulations privées le conduit aux lieux névralgiques du centre aquatique.
Plus de photos
Plan
Développement durable
Conception bioclimatique
- — Confort d’été et maîtrise des nuisances lumineuses garantis par les brise-soleil.
- — Bâtiment isolé par l’extérieur afin de limiter les déperditions de chaleur et de traiter les ponts thermiques.
Gestion de l'eau
- — Filtration de l’eau des bassins avec un média à bille de verre. Ce type de filtration est de plus en plus utilisé en France en remplacement du sable. La bille de verre a une performance de filtration plus élevée que le média à sable (15 microns), ce qui permet d’obtenir une eau de meilleure qualité pour les utilisateurs. De plus, avec cette technologie, les produits chimiques, comme la floculation, ne sont plus nécessaires.
- — Mise en place d’une GTC sur le traitement d’eau.
- — Utilisation de l’eau minérale dacquoise pour le remplissage d’eau des bassins et les lavages de filtres.
Gestion de l'énergie
- — Chaudière à gaz à condensation. Pour produire de la chaleur, la chaudière gaz à condensation brûle du gaz. Surtout, elle récupère une énergie non négligeable : la chaleur dégagée par la condensation de la vapeur d’eau présente dans les fumées de combustion. Cela améliore considérablement le rendement et la performance des installations de chauffage.
- — Ventilation double-flux. Ce type de ventilation, aujourd’hui de plus en plus répandu, réduit la facture énergétique et améliore la qualité de l’air ainsi que le confort de l’usager. La récupération de l’énergie est conséquente (jusqu’à 90%). Il n’y a pas de mélange entre l’air extrait et l’air soufflé mais un simple échange de chaleur, ce qui maintient une grande qualité sanitaire de l’air pour les utilisateurs.
- — Pompe à chaleur sur géothermie. La géothermie baisse drastiquement la part d’énergie fossile dans le système de production de chaleur tout en réduisant le coût d’exploitation du bâtiment, générant un gain environnemental important. La source d’eau est généralement récupérée dans une nappe mais c’est également possible grâce à une installation de géothermie sur sondes. C’est une ressource énergétique à la fois : locale, qui ne nécessite pas de transport, et renouvelable, sans déchet et avec des émissions carbone réduites.